Jean de La Fontaine
-Les Héritiers-
Jean de La Fontaine (1621-1695) eut de sa femme Marie Héricart, cousine de Jean Racine, un fils Charles et surtout trois petites-filles presque jumelles (nées en 1716, 1716 et 1717), qui vécurent et moururent ensemble, sans mari et sans enfant, et eurent l’idée saugrenue, quarante ans après la mort de leur grand-père, de récupérer à leur profit le privilège royal sur les Fables, et ainsi de glisser dans la loi, et dans les mœurs, la notion de droit d’auteur.
La Fontaine avait sur les questions d’héritage des idées précises qu’il exprimait sans détour :
« … Un riche Laboureur sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. … »
Quant à sa propre descendance, il s’en occupait assez peu : « Il est quelquefois trois semaines sans croire être marié »
Charles de La Fontaine apparait une fois, une seule, à l’âge de dix ans, dans la correspondance familiale de son père : « … Faites bien mes recommandations à notre marmot. » (La Fontaine à sa femme, 1663)
La Fontaine aujourd’hui
Jean de La Fontaine est célébré à Château-Thierry où son père fut maître des Eaux et Forêts et capitaine des Chasses, où il fut lui-même maître particulier des Eaux et Forêts pendant vingt ans, à la « Maison natale de Jean de La Fontaine » classée Monument historique, labellisée Maison des Illustres et Musée de France. Il a également, toujours à Château-Thierry dans l’Aisne, une Société des amis de Jean de La Fontaine vouée à sa mémoire et un Festival Jean de La Fontaine, un peu comme son amie de Sévigné à Grignan.
Ses héritiers
Charles-Louis de La Fontaine (1718-1757), petit-fils de Jean, est entré dans l’histoire en perdant la correspondance inédite de son grand-père avec Jean Racine le dramaturge, M. de Bonrepaux le diplomate, Charles de Saint-Evremont le pamphlétaire…
Leur victoire en justice n’eut pas grand effet pour Marie-Guillemette, Élizabeth-Louise-Sébastienne, Jeanne-Françoise de La Fontaine, contraintes de partager les droits dérisoires sur les fables avec le libraire Barbin et les trois enfants de leur frère Charles-Louis. Et grand effet pour les créateurs d’aujourd’hui. Exemple : l’à-valoir d’un million d’euros versé en 2004 par Fayard à Michel Houellebecq pour La Possibilité d’une île. Hélas pour les enfants des créateurs qui, dispensés par la fortune de leur aïeul de « Creuser, fouiller, bêcher, ne laisser nulle place / Où la main ne passe et repasse », en oublient un peu vite « Que le travail est un trésor ».
Tous les détails sur les relations entre La Fontaine et ses parents, sa femme, son fils, ses descendants sur cinq générations… sont dans :
Ne jetez pas si loin les livres de La Fontaine. Il y a des fables qui vous raviront, et des contes qui vous charmeront : la fin des Oies de Frère Philippe, Les Rémois, Le Petit Chien, tout cela est très joli.
La Fontaine… avec ses fables pour enfants, sa morale pour les hommes, son ver tout bonhomme et qui retombe sur l’autre vers… avec toutes ces perles de poésie qui lui font un si large et si resplendissant collier.
La Maison natale de Jean de La Fontaine
La Maison natale de Jean de La Fontaine participe aux commémorations de la naissance de l’écrivain en 1621.