Détails de l’ouvrage
Editions Le Pommier
Publication 2022
Catégories Faune et flore
Editions le Pommier
Exposition J-J Audubon
Henri Gourdin, Luc Hoffman et le CEE
Du temps où les pingouins étaient nombreux…
Nantais d’origine, Jean-Jacques Audubon, sous le prénom John James, est le symbole de la protection de la nature aux États-Unis, la figure tutélaire de la National Audubon Society. Même s’il est moins connu en France, tout le monde a à l’esprit l’esthétique de ses Oiseaux d’Amérique. En effet, Audubon a relevé la gageure de représenter et de décrire l’ensemble des oiseaux du continent nord-américain. Sept des espèces peintes par Audubon ont désormais disparu ; quinze autres sont gravement menacées.
Henri Gourdin nous emmène sur les traces de cet aventurier hors norme et nous conte la vie de celui que Lamartine qualifiait de « Buffon de génie », qui « écrivit dans l’enthousiasme de la solitude quelques pages de la grande épopée animale de la Création ». Fourmillant d’anecdotes et d’analyses percutantes, cette biographie fait revivre le peintre des oiseaux, qui fut aussi un pionnier de la nature writing.
Du Labrador à la pointe sud de la Floride, de Cape Cod aux sources du Missouri… Un récit qui nous replonge dans les derniers temps d’un continent inviolé dont les Indiens d’Amérique étaient les gardiens respectueux.
NOMS D’OISEAUX
Naturalistes en péril
La Société ornithologique américaine annonce son intention de renommer, dans le courant de l’année 2024, quatre-vingt espèces d’oiseaux d’Amérique du Nord. Objectif : supprimer des noms actuels les hommages aux personnalités naturalistes proposés par leurs inventeurs, validés par les institutions en leur temps et rappelés pendant des siècles par l’usage de ces noms. Dans le collimateur de l’AOS : les personnalités soupçonnées de misogynie ou de racisme, dont Jean-Jacques Audubon.
À la trappe : le pétrel, le pluvier et le phalarope de Wilson, le bécasseau et la mouette de Bonaparte, le puffin d’Audubon. Audubon qui a donné son nom prestigieux à une espèce, une seule, sur les trente (espèces et sous-espèces) qu’il fut le premier à voir et à nommer. Pour l’AOS, c’est encore une de trop !
Audubon esclavagiste
Effectivement, Audubon a adopté sur la Frontière (la ligne de front de la Conquête de l’Ouest par les pionniers yankee) les mœurs de ses voisins, pionniers irlandais et écossais pour la plupart. Effectivement, il eut à son service, temporairement, un ou deux assistants noirs, descendants d’esclaves. On le voit aussi, dans les bayous de Louisiane, accepter l’hospitalité d’un « nègre marron » c’est-à-dire d’un esclave fugitif, et s’émouvoir de son sort ! et cautionner ! et approuver son désir de liberté ! Mais peu importe. Audubon était déjà peintre, écrivain, explorateur, naturaliste, ornithologue, « père de l’écologie »… le voilà esclavagiste !
Sur cette question, voir le chapitre 2 – Laforest, coureur des bois, de ma dernière biographie d’Audubon (Du temps où les pingouins étaient nombreux, Le Pommer, 2022)
Puffinus lherminieri
Le puffin d’Audubon, ainsi nommé par le naturaliste français René-Primevère Lesson, est un grand oiseau marin (jusqu’à 75 cm d’envergure) essentiellement américain, de l’ordre des Procellariiformes, famille des Proceraridae, genre Puffinus, classé par l’UICN en statut de conservation LC (préoccupation mineure).