Le Festival Bach de Prades dans les Pyrénées-Orientales

Il y a dans l’histoire de la musique classique une personnalité remarquable entre toutes, au carrefour de la sensibilité artistique et de l’engagement politique : Pablo Casals. Et il y a dans la longue existence de Pablo Casals (1776-1973) un moment unique, sommet de l’art et du combat pour les libertés : le Festival Bach de 1950, cinq ans après la fin de la guerre en Europe. C’est ce moment que ce livre parcourt sous le regard de Marie, violoncelliste de l’orchestre du Festival.

Hébergée par les boulangers de Villefranche-de-Conflent à sa sortie du camp d’Argelès-sur-Mer en 1939 (La Jeune fille et le Rossignol), Marie a passé les quatre années de l’occupation à livrer le pain dans les vallées du Moyen-Conflent (La Violoncelliste) et suivi son amoureux en Amérique. Invitée par Sacha Schneider à faire partie de l’orchestre, elle passe à Prades et dans le Conflent les deux mois de préparation et de déroulement du festival, retrouve ses amis d’avant, noue des relations intimes avec les membres de l’orchestre : le premier violoncelle Paul Tortelier, la violoniste Beatrice Dassin femme de Jules le cinéaste et mère de Joe le chanteur, June Rotenberg partenaire de Dizi Gillespie et de Mary Lou Williams à la contrebasse, le violoncelliste Leopold Mannes beau-frère de George Gershwin, Gjon Mili le photographe albanais en résidence au festival…

Je reprends, pour Le Festival Bach, la forme du récit par une narratrice adoptée précédemment pour la vie de Casals à Prades sous l’occupation (La Jeune fille et le Rossignol ; La Violoncelliste). Sauf Marie et quelques personnes de son entourage, les acteurs et les événements sont décrits dans leur réalité historique, soigneusement reconstituée.